Morceaux d’hellénisme

Le récit de la soumission de l’Asie centrale par Alexandre le Grand que fait Johann Gustav Droysen dans son livre Histoire de l’Hellénisme nous transporte dans la pénible conquête de ces territoires par le roi de Macédoine. Nous suivons pas à pas la marche de l’armée macédonienne, les batailles, les escarmouches et les sièges qu’elle effectue. Après les glorieuses heures du Granique, d’Issos et de Gaugamèle, après l’entrée triomphale en Egypte, la chute des cités royales perses, Alexandre et ses troupes affrontent un ennemi dur, aux multiples visages, mené par des chefs implacables. La trahison rôde. Le triomphe menace plusieurs fois de se transformer en désastre. Le froid, la marche dans ces terres rudes et inconnues épuisent les vétérans et le roi lui-même. Son énergie et sa volonté de fer apparaissent alors d’autant plus clairement. Sans cesse Alexandre mène par l’exemple ses soldats recrus de fatigue. Sans cesse il partage leurs peines et leurs épreuves. 

Années obscures, ponctuées de massacres, violences et sombres combats. J.G Droysen nous livre un magnifique passage de l’Histoire d’Alexandre le Grand. Le récit des faits se mêlent aux réflexions sur l’Histoire. Je retiens notamment un très beau paragraphe sur le rôle de la recherche historique, qui ne doit pas déterminer la valeur morale des individus, mais le poids réel des forces qui les entraînent. A ces réflexions passionnantes s’ajoutent des questionnements concrets sur des points tels que l’habillement des soldats dans l’hiver. Comment ceux-ci étaient-ils vêtus pour marcher dans les froides montagnes afghanes. L’Histoire ne se limite pas aux destinées des grands hommes, bâties sur le vécu de milliers d’autres personnes.

Je poursuis ma lecture : Alexandre entre en Inde.